1 – LE COMPOSTAGE, POURQUOI ?

Le compostage, qu’est-ce que c’est ?

Le compostage est un processus naturel de transformation des matières organiques par des organismes vivants décomposeurs (lombrics, bactéries, champignons, insectes, …), en présence d’eau et d’air, en un amendement pour les sols. Les végétaux (fleurs fanées, branchages, feuilles mortes, …) et les déchets de cuisine (épluchures et restes de fruits et légumes, filtre et marc de café, …) peuvent ainsi être compostés.

Pourquoi composter ?

  • Pour réduire son impact environnemental :
    * Réduire le volume de sa poubelle d’ordures ménagères de près de 30%, et réduire les odeurs
    * Éviter l’incinération de déchets organiques constitués à 80% d’eau, et donc réduire les émissions de CO2
  • Pour valoriser les ressources organiques :
    * Le compost constitue un amendement pour la terre : il apporte de la matière organique aux sols, augmente le drainage des sols lourds et argileux, ainsi que la rétention d’eau dans les sols légers et sableux, et facilite la croissance des racines.
    * C’est également un excellent fertilisant naturel qui additionne azote, phosphore et potassium à beaucoup d’autres éléments. Contrairement aux engrais chimiques qui ont une action immédiate, il libère ces éléments progressivement dans le sol.

En bref :

  • Le compostage permet de valoriser les déchets organiques en les transformant en humus
  • Le compostage est une solution simple et accessible pour produire son propre engrais naturel et ne plus utiliser d’engrais chimiques
  • Le compost améliore la structure et la fertilité du sol

 

2 – PLUSIEURS SOLUTIONS POUR COMPOSTER
Vous avez à votre disposition plusieurs méthodes pour faire votre compost.
  • Le compostage en tas
  • La fabrication de votre propre composteur : à partir de bois de palette ou de piquet en bois + treillis métallique ou de planches de bois. Découvrez 3 plans de fabrication, en cliquant ici !
  • L’acquisition d’un composteur auprès de la Communauté de Communes (3 modèles disponibles selon la taille et le prix)

  • L’achat d’un composteur dans le commerce
3 – LE COMPOSTEUR EST UN MILIEU PLEIN DE VIE
Si l’ensemble des êtres vivants qui le composent sont si discrets cela tient à leur petite taille : de quelques microns à quelques centimètres ! Pourtant, sans l’ensemble de ces insectes, bactéries, acariens ou encore champignons, le processus de compostage n’existerait pas.
Ce sont des travailleurs gratuits du jardin : ils mâchent, retournent, digèrent, aèrent, pour un processus de compostage optimal.
Chaque type de faune a ses «préférences» de vie, aussi bien en terme de température que de stade de décomposition, et sont donc localisés en surface ou en profondeur dans le tas de compost.
Ci-dessous retrouvez des exemples de ces nombreux décomposeurs qui ont besoin d’eau et d’air (tout comme nous) pour vivre.
4 – QUE PEUT – ON COMPOSTER ? 

Tous les déchets naturels sont des biodéchets compostables :

  • Les déchets de cuisine : épluchures et restes de fruits et légumes, coquilles d’oeufs écrasées, marc de café et son filtre en papier, sachets de thé, restes de pain, laitages, croûtes de fromages, fanes de légumes, fruits et légumes abîmés, …
  • Les déchets de jardin : tontes de pelouse séchées au préalable, feuilles mortes, fleurs fanées, mauvaises herbes non montées en graines, branchages broyés, …
  • Les déchets de maison : mouchoirs et serviettes en papier, essuie-tout, sciures et copeaux de bois, litières végétales, carton sans encre ni colle, …

 

5 – L’EQUILIBRE DES APPORTS DE MATIERES
Tout comme les humains, les divers organismes vivants décomposeurs présents dans le composteur ont besoin d’un équilibre alimentaire. Il est donc essentiel de mélanger les catégories de déchets :
  • Les matières sèches : branchages, feuilles mortes, paille, écorces d’arbres, sciure et copeaux de bois, herbes sèches, boîte en carton sans encre ni colle, essuie-tout.
  • Les matières humides : déchets de cuisine (épluchures et/ou restes de fruits et légumes, fruits et légumes pourris, …), fanes de légumes, herbes indésirables fraîches non montées en graines

 

Plus les apports sont variés, plus le compost sera riche. Il n’est pas nécessaire d’ajouter un activateur chimique. L’ortie, la consoude, les peaux de banane, les pissenlits en fleur, sont des activateurs naturels efficaces .

Astuce : pour avoir de la matière sèche toute l’année, faîtes-vous une réserve (feuilles mortes, branches broyées) à côté du composteur pour en rajouter au fur et à mesure.

Comment broyer ses déchets ?

  • déchet de petite taille encore vert (<1 cm de diamètre) : avec la tondeuse ou sécateur
  • déchet volumineux : avec un broyeur
6 – L’ART DE BIEN COMPOSTER : COMMENT ENTRETENIR UN COMPOSTEUR ?
Tout comme les humains, les divers organismes vivants décomposeurs présents dans le composteur ont besoin d’air et d’eau pour vivre.
  • Aérer en mélangeant 1 fois par mois. Cela permet de décompacter le tas et de réactiver le processus de compostage à l’aide d’une fourche ou d’un brass’compost.
  • Surveiller l’humidité : le compost doit être humide (comme une éponge essorée) mais sans excès. Trop d’humidité empêche l’aération, freine le processus de compostage et peut engendrer des odeurs désagréables. À contrario, s’il n’y pas assez d’humidité, les déchets deviennent secs, les micro-organismes meurent et le compostage s’arrête (au besoin ouvrir le couvercle quand il pleut ou utiliser l’eau de rinçage des légumes pour arroser).

Astuce : le test de la poignée : pour vérifier l’humidité du compost, pressez-en une poignée. L’idéal est une humidité sur la main équivalente à une éponge essorée. La matière compressée s’agglomère mais ne suinte pas.

  • Si du jus coule, le compost est trop mouillé : rajoutez des matières sèches et brassez
  • Si les éléments se dispersent en ouvrant la main, le compost est trop sec : rajoutez des matières riches en eau ou de l’eau tout en mélangeant.

7 – QUAND ET COMMENT UTILISER SON COMPOST ?

À quel moment utiliser le compost ?

  • Le printemps est une excellente période pour apporter d’importantes quantités de compost au jardin (entre les rangs de légumes) ou pour réaliser des jardinières.
  • L’été, le compost peut être utilisé comme paillage, à mettre avant les chaleurs (maintient de l’humidité, limitation de la pousse des herbes indésirables).
  • L’automne ou en fin d’hiver : utilisé comme engrais naturel, le compost mûr est à épandre en surface, avec un léger griffage pour l’incorporer à la terre. En paillage, cela réduira le lessivage du sol par les pluies de l’hiver.

Comment utiliser son compost?

  • Dans les cultures en pot et jardinière : Mélanger 1/3 de compost avec 2/3 de terre.
  • Dans le jardin :
    * Quelques semaines avant les semis, enfouir légèrement entre 2 et 6 litres de compost au m2 (en fonction des besoins des légumes plus ou moins gourmands) :
    * Dans les trous de plantation pour des légumes exigeants (courges, courgettes, tomates, melons, concombres, aubergines).
    * En surface entre les rangs de légumes, au printemps.
    * Au pied des arbres et des plantes ornementales. Incorporer par griffage de mars à novembre et pailler pour éviter son dessèchement et favoriser le travail des vers de terre.
    * Sur la pelouse, pour stimuler sa croissance et la revigorer : épandre du compost tamisé à la fin de l’été (2 à 5 litres de compost / m2).

8 – LE DON DE BIODECHETS AUX ANIMAUX

Si vous avez des animaux (poules, lapins, chèvres, cochons), ils sont de précieux alliés pour recycler les biodéchets (en oeufs par exemple) !
Attention tout de même à vous renseigner au préalable sur ce qu’ils peuvent manger ou non car certains aliments sont toxiques pour eux (peau de banane et de pomme de terre crue ; épluchures d’oignon, ail, poireau ; …).
Le composteur sera alors un complément pour valoriser ce que les animaux ne peuvent pas manger.
La litière de ces animaux pourra aussi être compostée.
À savoir : 2 poules peuvent ingurgiter, en complément de leur ration de céréales, jusqu’à 150kg de biodéchets par an.

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